Myosite de chevauchement :
La myosite de chevauchement, encore souvent appelée “polymyosite”, est la plus fréquente des myopathies inflammatoires de l’adulte (68% des cas). Au tableau d’une myosite s’ajoutent l’atteinte d’un ou de plusieurs appareils autres que la musculature striée et la peau, et/ou la présence d’autoanticorps spécifiques des myosites autres que les anti-Mi-2 (anti-synthétases, anti-particule de reconnaissance du signal ou anti-SRP).
La présence de signes extramusculaires ou extracutanés et celle d’auto-anticorps spécifiques s’avèrent d’ailleurs fortement corrélées, qui orientent vers l’association d’une myosite à une connectivite : sclérodermie le plus souvent, mais aussi lupus, syndrome de Goujerot-Sjogrën, polyarthrite rhumatoïde… Le retentissement d’une myosite de chevauchement est très variable d’un patient à l’autre. L’atteinte musculaire peut se compliquer de troubles de la déglutition, mais aussi respiratoires, secondaires à une pneumopathie infiltrative diffuse, à des fausses routes ou à l’atteinte des muscles respiratoires.