Myosite à inclusion : la toxine botulique, une alternative à la myotomie crico-pharyngée.

Des cliniciens finlandais nous font part de leur expérience dans la prise en charge de la dysphagie chez 25 patients diagnostiqués sIBM selon les critères internationaux.

 

Plusieurs maladies neuromusculaires s’accompagnent de troubles sévères de la déglutition qui peuvent, dans certains cas, précéder les troubles moteurs périphériques et mettre en jeu le pronostic vital à moyen terme. Ces troubles sont particulièrement fréquents dans la myosite à inclusions sporadique (sIBM). Cette myopathie, classée parmi les myopathies inflammatoires d’origine auto-immune, apparait généralement autour de la cinquantaine. Elle se traduit par un déficit musculaire d’une grande sélectivité (atteinte distale des membres quadriceps, fléchisseurs de poignets et de doigts, fixateurs de l’omoplate et muscles de la nuque, muscles de l’oropharynx) ainsi que par l’inefficacité des traitements immunosuppresseurs.

 

Dans un article publié en septembre 2017, des cliniciens finlandais font part de leur expérience dans la prise en charge de la dysphagie chez 25 patients diagnostiqués sIBM selon les critères internationaux. Dix-sept d’entre eux, âgés en moyenne de 68 ans, ont pu bénéficier, dans le cadre d’un protocole réalisé en ouvert, d’injection de toxine botulinique dans le muscle crico-pharyngé. L’effet bénéfique était jugé sur des tests fonctionnels (dont la vidéofluoroscopie) avant et après l’intervention, et à plusieurs mois de distance. Le tout était complété par un questionnaire de satisfaction. Les résultats s’avèrent très encourageants avec un gain réel sur la fréquence des fausses routes. Cette procédure pourrait remplacer avantageusement la chirurgie plus invasive qu’est la myotomie chirugicale crico-pharyngée réalisée elle aussi par voie endoscopique.

 

Source

Institut de Myologie 

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