Nouveaux critères de diagnostic
Notre ami Daniel Ponce, toujours à l’affût des innovations de l’autre côté de l’atlantique, nous signale de temps à autre des articles susceptibles de nous intéresser. Aujourd’hui, je vous soumets celui de TMA (The Myositis Association – USA).
Il s’intitule « Les nouveaux critères de diagnostic pour les myopathies inflammatoires sont une véritable percée. »
La capacité de diagnostiquer les maladies de myosite et de les traiter correctement s’améliore énormément. Depuis plus de 40 ans, les critères utilisés par les médecins pour diagnostiquer la plupart des maladies de la myosite reposent sur l’opinion d’experts et non sur des données scientifiques dures.
Les directives les plus fréquemment utilisées sont connues sous le nom de «critères de Bohan et Peter». Elles combinent les symptômes physiques avec des informations provenant d’essais en laboratoire et d’autres pour définir la polymyosite (PM) et la dermatomyosite (DM). Mais ils ne reconnaissent pas la myosite à inclusions (IBM), la myopathie nécrosante (NM) ou la dermatomyosite amyopathique (ADM). Ils peuvent également identifier erronément comme une myosite certaines dystrophies musculaires, qui ne sont pas de nature inflammatoire.
La bonne nouvelle est que récemment, un groupe de chercheurs sur la myosite du monde entier a entrepris d’élaborer un tout nouvel ensemble de critères de classification pour les myosites adultes et juvéniles basées sur les données de plus de 1 600 patients (972 avec myosite, 624 comparateurs). Les résultats de cet effort de longue durée viennent d’être publiés avec une calculatrice en ligne qui peut être utilisée, avec ou sans données biopsiques, pour déterminer la probabilité d’un diagnostic particulier basé sur des données statistiques.
Cette approche fondée sur des données probantes, élaborée grâce à l’analyse d’une vaste clientèle, offre un moyen plus rapide et plus précis de diagnostiquer les maladies à myosites et de les traiter correctement, ce qui épargnera aux patients beaucoup d’anxiété et de souffrance. Ces critères de classification peuvent également être utilisés dans la recherche clinique pour identifier plus précisément les cohortes de patients et générer des résultats de recherche plus utiles.
Ces nouveaux critères de classification sont non seulement une percée qui permettra de progresser dans le diagnostic et le traitement des maladies de la myosite et de la recherche, mais ils représentent aussi une réalisation monumentale de la coopération scientifique internationale et interdisciplinaire. TMA a aidé à financer cet effort et applaudit les 100 experts de la myosite du Projet international sur les critères de classification de la myosite (IMCCP) qui ont produit ce jalon, qui aura un impact durable sur ceux qui vivent avec la myosite.
Source :Plus d’infos en suivant ce lien : sur le site de TMA